3249 voix pour sauver Cheetah Baby-Plage. Pas sûr que ça suffise

Par Mariana Eduardo. Mis à jour le 15.01.2014

  Ce mercredi, l’Association Cheetah Baby-Plage a remis au Grand Conseil une pétition pour tenter de sauver ses installations. Elle n’a, cependant, que peu de chances de sauver le projet

Une vingtaine de jeunes enfants, et autant de parents d’élèves, se sont, mercredi, mobilisés pour tenter de sauver les jeux à Baby-Plage. Armés de ballons et d’affiches, ils ont déposé une pétition signée par plus de trois mille noms au Grand Conseil genevois. Si celui-ci venait à la refuser, les défenseurs des jeux n’hésiteraient pas à aller devant les tribunaux.

«Les jeux de Cheetah Baby-Plage sont parmi les seuls à Genève où l’on peut jouer avec nos enfants», explique Nathalie Ailleux, mère d’une petite fille élève à l’école Montchoisi. Ensemble, et à l’instar d’une vingtaine d’autres parents d’écoliers de l’établissement situé aux Eaux-Vives, la mère et la fille ont décidé de défendre l’existence de cette «jungle de pneus».

Mi-novembre, le Service du feu de l’Etat de Genève demandait à l’Association Cheetah Baby-Plage de démonter ses jeux. Le non-respect des normes de sécurité européennes était mis en cause. Décision qui avait provoqué la colère et une mobilisation importante de parents de jeunes Genevois – les «Amis de l’installation de jeux de Baby-Plage» n’ont eu besoin que de moins de deux mois pour récolter plus de trois mille signatures. «En treize années d’existence, aucun accident pour défectuosité technique n’a été à déplorer, défend le conseiller national Manuel Tornare. Aussi, une pancarte déchargeant les autorités en cas d’accident est affichée sur place depuis deux ans. Ça devrait suffire.» Pour lui, ces jeux seraient bénéfiques aux enfants, leur permettant d’apprendre à vivre avec le danger.

Malgré tout, les défenseurs ne croient qu’à moitié au pouvoir de la pétition. «Ça va être difficile (de maintenir les installations), et il va falloir se bagarrer, déclarait mercredi Roman Juon, ancien conseiller municipal de la Ville. Mais nous sommes prêts à aller devant les tribunaux le cas échéant.»

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