Cheetah Baby-Plage: les enfants devraient continuer d’y jouer à Tarzan   

Grâce à des mesures de sécurisation, l’interdiction émise par l’Etat pourrait être levée d’ici au printemps, après des mois de négociation  Des jeux très populaires, pris d’assaut le week-end, et pourtant… Il y a bientôt un an, le Canton demandait à l’association Cheetah Baby-Plage de retirer ses installations. Jugées non conformes aux normes, elles sont depuis fermées au public. Après des mois de négociations et de concertation, notamment avec les services spécialisés dans la santé des arbres et dans les jeux d’enfants, une solution pourrait bientôt voir le jour.

Après avoir demandé un rapport sur la sécurité du site, effectué quelques réglages sur ce dernier et proposé des mesures pérennes, l’association attend désormais son autorisation de construire, pour laquelle une demande sera déposée à la fin du mois d’octobre. Pour l’heure, tous les feux semblent au vert pour une prochaine réouverture.

Mise aux normes Les actuels jeux de Baby-Plage, fabriqués de toutes pièces par un artisan des Eaux-Vives, ne sont pas fidèles aux normes européennes. C’est pour cette raison que le Service du feu cantonal estime qu’ils ne peuvent être maintenus. Après avoir déposé un recours et une pétition munie de plus de 3000 signatures, les membres de Cheetah Baby-Plage n’ont pas pour autant baissé les bras. Suite à une réunion extraordinaire entre le conseiller d’Etat Antonio Hodgers, représentant du Canton, et la conseillère administrative Esther Alder, pour la Ville, qui subventionne l’association, ses responsables ont commandé un audit sur la sécurité du site, afin de trouver différents moyens de réduire les risques. Des premiers ajustements simples ont ainsi été effectués au début de l’été. «Nous avons notamment enlevé certains échelons et ligaturé des pneus», explique Dorothée Marthaler, présidente de l’association.

Puis cette dernière a demandé à un bureau d’architecte de planifier un rapport sur des mesures concrètes et pérennes à envisager, qui ont été intégrées dans la demande d’autorisation. Notamment la mise en place de sable quartz, pareil à celui que l’on trouve sur les terrains de beach-volley par exemple. Ces mesures pourraient voir le jour d’ici au printemps 2015, date à laquelle l’association espère rouvrir le site. «Mais nous devrons demander un budget supplémentaire à la Ville, poursuit Dorothée Marthaler. Car cette année, notre subvention est entièrement passée dans des frais d’architectes et d’audit.»

Si Cheetah Baby-Plage obtient l’autorisation de construire, elle démarrera alors le chantier de sécurisation. Les jeux seront déplacés le temps d’effectuer les travaux.  Interdiction bravée La décision de l’Etat d’interdire l’accès aux installations est intervenue alors même que le site n’avait jamais connu d’accident directement lié à ses structures, créées il y a douze ans. Leur concepteur, Jean-Georges Ernst, passe tous les jours sur place afin de contrôler l’usure des jeux. Depuis leur fermeture, contestée par une partie du Municipal et nombre d’utilisateurs, les jeux ont continué à être utilisés par le public.

Dorothée Marthaler de conclure: «Nous avons pourtant installé des panneaux d’interdiction et des banderoles rouges et blanches, qui ont été arrachées. Les gens sont attachés au site, place de jeu d’importance cantonale, car il s’agit de quelque chose de rare.»

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