Les jeux de Baby-Plage inquiètent le Municipal

Par Chloé Dethurens.

Dans l’attente d’une décision de justice quant à l’avenir du site, les élus demandent à la Ville de recommencer à l’entretenir et à le sécuriser.

L’avenir des jeux de Baby-Plage, jugés trop dangereux par le Canton et risquant d’être démontés, reste incertain. La justice doit encore trancher sur le recours déposé par l’association gérant les lieux. Mais dans l’attente de cette décision, les élus de la Ville s’inquiètent de l’état du site, toujours largement fréquenté par la population malgré les panneaux d’avertissement. Via une motion signée par tous les partis, acceptée par 52 oui et 5 abstentions, le Municipal a demandé hier soir à la Ville de recommencer à entretenir et à sécuriser le site, qu’une majorité souhaite conserver.

Vu l’arrivée du printemps, les élus ont voulu que le texte soit traité en urgence. «Aujourd’hui, le sol n’est plus entretenu, ratissé puis comblé avec du sable frais, alors que cela amortissait les chutes sans dommage, constate le socialiste Grégoire Carasso. Ce site a connu treize ans sans vandalisme et sans accident grâce à l’entretien du Service des écoles et au contrôle quotidien de ses constructeurs. Mais aujourd’hui, il y a un véritable danger.»

«La Ville doit prendre les devants»

Le MCG Pascal Spuhler estime aussi que la Ville doit agir. «Cinq mois ont passé depuis la décision de l’Etat et seules quelques mesures légères ont été prises, que la population a d’ailleurs contournées. Si le Canton n’agit pas, la Ville doit prendre les devants. Le jour où il y aura un accident, il sera trop tard.»

Mais le souhait des élus est plus complexe qu’il n’y paraît, selon le magistrat socialiste Sami Kanaan, qui suppléait hier soir la magistrate Verte Esther Alder, chargée de la Cohésion sociale et de la Solidarité. Baby-Plage est effectivement un terrain appartenant au Canton, la Ville n’y a donc pas une grande marge de manœuvre. Tout le travail effectué par ses services l’est à bien plaire. «Au-delà de la sympathie que nous inspirent ces jeux, si nous recommençons à les entretenir, cela donnera l’impression qu’ils sont autorisés et redéclenchera la question de la responsabilité juridique en cas d’accident, note le conseiller administratif. J’aimerais que le Canton se réveille dans ce dossier.»

De son côté, Esther Alder a récemment écrit au conseiller d’Etat Antonio Hodgers, afin de demander que les jeux de Cheetah Baby-Plage soient sécurisés et inaccessibles au public. La conseillère administrative, dont le département soutient l’association, a aussi sollicité une séance de concertation.

(TDG)

Créé: 27.03.2014, 00h00

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