Un million et demi pour les places de jeux vétustes

JEUDI 27 MARS 2014

Sylvia Revello

VILLE DE GENÈVE • Le Conseil municipal vote un crédit de 1,5 million de francs pour la mise aux normes ou le renouvellement d’ici à la fin de l’année de sept places de jeux parmi les plus dangereuses.

La rénovation des places de jeux vétustes se poursuit en Ville de Genève. Mardi soir, le Conseil municipal a voté un crédit de 1,5 million de francs qui permettra la mise aux normes ou le renouvellement de sept sites jugés dangereux d’ici à la fin de l’année. L’opération concerne six parcs municipaux – parmi lesquels le parc des Bastions et celui de Baud-Bovy, ainsi que le préau de l’école Liotard.

En novembre dernier, un rapport du Département municipal de la cohésion sociale et de la solidarité (DCSS) sur l’offre des places de jeux en Ville de Genève avait mis en évidence la dangerosité de certaines installations obsolètes ou ne répondant pas aux normes européennes, adoptées par la Suisse depuis 2002 (voir notre édition du 26 novembre 2013). A l’issue des travaux financés par le nouveau crédit, seules 16 installations sur 340 devront encore être sécurisées.

Le crédit prévoit la pose de sols absorbants, mais également le renouvellement complet de certaines places de jeux, au parc des Franchises par exemple, où les installations ont déjà dû être démontées à cause de leur mauvais état. De même au parc du Furet, de Vincy-Vermont et du Champ-d’Anier. Le parc Baud-Bovy bénéficiera quant à lui d’une nouvelle aire de jeux conçue par l’artiste genevois Aloys et destinée aux enfants de 1 à 12 ans.

Motion votée sur l’entretien de Cheetah Baby Plage

Le Conseil municipal de la Ville de Genève a déposé un projet de motion urgente pour que les contrôles mensuels et l’entretien du sable par le Service des écoles reprennent sur l’aire de jeux de Cheetah Baby Plage. Lors de la séance d’hier soir, la motion a été renvoyée au Conseil administratif afin de régler sa mise en application. Déclaré non conforme aux normes de sécurité par la Police du feu en novembre dernier (voir notre édition du 26 novembre 2013), le site continue d’être fréquenté. Une situation qui risque de s’aggraver avec l’arrivée des beaux jours. Ce qui préoccupe les élus municipaux.

Grégoire Carasso, conseiller municipal socialiste en Ville de Genève dénonce le flou régnant autour du sort réservé aux jeux de Baby Plage. D’après lui, la Ville s’est emmêlée les pinceaux dans sa chasse au risque. «En arrêtant d’entretenir le site, elle augmente les risques d’accident. Le sable devient dur s’il n’est plus brassé régulièrement.» A ses yeux, la situation actuelle présente un réel danger. «Il faut que la Ville cesse d’adopter une posture de non-intervention.»

Sami Kanaan, conseiller administratif socialiste en Ville de Genève, insiste sur l’enjeu de responsabilité. «En poursuivant ses contrôles, la Ville serait allée à l’encontre de la décision cantonale.» Il estime en revanche qu’il faudrait empêcher strictement l’accès aux jeux. «Dans les faits, cela reste très compliqué. Plusieurs demandes ont été adressées au Canton, sans succès jusqu’à présent.»

Pour Dorothée Marthaler, présidente de l’association Cheetah Baby Plage, il importe aujourd’hui de sortir de la logique juridique. «Les jeux n’ont jamais correspondu aux normes, il faut à présent trouver une solution acceptable pour toutes les parties.» Même si l’association assure une présence quotidienne sur le site, Mme Marthaler reconnaît que l’absence des contrôles par le Service des écoles pose problème. «Un œil extérieur est toujours le bienvenu.» Et de conclure en insistant sur le succès populaire de Cheetah. «Malgré les interdictions que nous avons posées, le lieu est littéralement envahi au premier rayon de soleil.»

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